Interview de Pourria Amirshahi, la Charente Libre. Il a 37 ans, il est secrétaire fédéral du PS en Charente et secrétaire national. Il a un regard sans concession sur son parti mais plein d’espoir
Au lendemain de la déculottée du Parti socialiste aux élections européennes, le secrétaire fédéral en Charente Pouria Amirshahi répond à nos questions au retour du conseil national qui s’est tenu mardi soir à Paris.
En 1994, Michel Rocard avait démissionné après la défaite du PS aux européennes. Martine Aubry aurait-elle dû faire de même ?
Pouria Amirshahi. Non. Si elle démissionne, on repart obligatoirement pour un congrès. Soit six mois de surmédiatisation et de jeux des principaux acteurs devant micros et caméras. Ce qui accentuerait la mauvaise image du parti quand il y a tant à faire sur les problèmes de la France et du monde. Pour autant, je concède que son maintien au poste de premier secrétaire n’est pas non plus une garantie.
Benoît Hamon, dont vous êtes très proche, avait dit que battu il partirait. Il reste. Pourquoi ?
P. A. Il voulait partir et je compte parmi ceux qui l’ont convaincu de rester. Il est le seul ou presque dans les instances de ce parti qui parle normalement, comme un Cohn-Bendit ou un Besancenot. Il parle clair et direct. Il fallait qu’il reste. Il est l’avenir et l’espoir d’un autre PS.
Le conseil national auquel vous participiez mardi soir a duré cinq heures. Cinq heures pour quelle issue, dans quelle ambiance ?
P. A. Nous avons commencé à 300, nous n’étions plus qu’une cinquantaine à 22 heures. Je m’étais inscrit pour prendre la parole. Je me suis désinscrit après une heure et demie. Il ne s’est rien passé. Il ne se passe rien. On s’ennuie dans le parti. Ceci dit, ce congrès était nécessaire rapidement pour éviter des tirs dans tous les sens cette semaine. On y a beaucoup parlé de refondation et de rénovation. Pour l’heure, ça sonne creux.
Qu’est ce que vous proposez pour réanimer ce parti qui semble en état de mort clinique ?
P. A. D’abord le Parti socialiste n’est pas mort. Il est gravement blessé. Il faut sous huitaine des actions et des gestes forts et concrets. Il faut que Martine Aubry invite très vite autour de la table Europe écologie, le Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste. Il ne s’agit pas de faire une UMP de gauche mais au moins de créer une maison commune. Chacun sa chambre mais pour tous un salon où l’on se rencontre en permanence.
Une maison commune mais quel choix : la social-démocratie, une gauche couleur marxiste ou une autre voie ?
P. A. Il faut s’ouvrir, débattre. Il faut imaginer un autre modèle de production, un autre modèle de consommation. Le rôle du PS ou d’un parti de gauche ce n’est pas de renvoyer les gens à un rôle de consommateur mais de leur rendre un rôle de citoyen. Il faut être concret de telle sorte que les gens nous entendent, ne disent plus qu’on ne ferait pas mieux que les autres.
Europe écologie a 14 eurodéputés mais ni Eva Joly, ni José Bové, entre autres, ne sont Verts. Le PS pourrait s’ouvrir ainsi ?
P. A. Les Verts avec Europe écologie, le PC avec le Front de gauche ont entamé leur propre dépassement. On sait ce qui nous reste à faire. Nous dépasser, c’est la clé. Evidemment, quand on entend Gérard Collomb, le maire de Lyon, dire qu’il ira voter à reculons aux européennes et faire la leçon mardi soir en conseil national, on voit qu’il y a du pain sur la planche. Beaucoup de gens ne sont pas à la hauteur de leur mission.
Au premier tour des législatives de 2007, les candidats du PS obtenaient plus de 60.000 voix en Charente. Dimanche dernier 22.315...
P. A. Il s’est passé en Charente ce qui s’est passé partout. Avec une petite consolation : nos résultats sont meilleurs que dans les autres départements de la grande région. Notre campagne aura peut-être été utile. Même si je regrette qu’elle n’ait pas été plus forte, que les grands élus ne soient pas impliqués ou très peu.
Ségolène Royal se tait depuis dimanche, les Verts auront des ailes en vue des régionales. Qu’en pensez-vous ?
P.A. Ségolène Royal a raison quand elle fustige le vieux parti. Elle porte en elle une vraie indignation. Elle est une bonne présidente de région qui n’a pas attendu pour agir sur le terrain de l’écologie. Pour ces trois raisons au moins, elle a des atouts, aussi bien dans la perspective des régionales que pour conserver sa dimension nationale. Et même plus puisqu’elle est désormais vice-présidente de l’Internationale socialiste.
Propos recueillis par Ivan DRAPEAU - Charente Libre du 11 juin 2009
lundi 15 juin 2009
Le nouveau Bulletin de Liaison Un Monde d'Avance (BLUMA) est arrivé!
Voici le lien pour accéder au BLUMA:
http://unmondedavance.eu/article.php3?id_article=346
http://unmondedavance.eu/article.php3?id_article=346
Le séminaire du Dépassement: une méthode et une piste après le 7 juin
Tous les militants et les personnes de bonne volonté sont appelés à réflechir et à débattre de propositions pour le séminaire du Dépassement le 7 juillet 2009.
Il s'agit de réfléchir comment faire gagner la gauche, comment penser une dynamique de rassemblement et d'élargissement à toute la gauche qui veut agir.
Le temps est venu de nous respecter les uns-les autres, de s'écouter et de s'enrichir mutuellement. Il s'agit aussi d'apporter un canevas qui va amener à une programmatique commune de gauche.
Gageons que l'été ne sera pas une période creuse au PS, avec fin août l'université d'été de La Rochelle et courant septembre l'université d'été d'Un Monde d'Avance dans les Landes.
Il s'agit de réfléchir comment faire gagner la gauche, comment penser une dynamique de rassemblement et d'élargissement à toute la gauche qui veut agir.
Le temps est venu de nous respecter les uns-les autres, de s'écouter et de s'enrichir mutuellement. Il s'agit aussi d'apporter un canevas qui va amener à une programmatique commune de gauche.
Gageons que l'été ne sera pas une période creuse au PS, avec fin août l'université d'été de La Rochelle et courant septembre l'université d'été d'Un Monde d'Avance dans les Landes.
mercredi 10 juin 2009
Intervention de Benoît Hamon, Porte-parole du PS, au Conseil national du PS du 9 juin
Cher-e-s Camarades,
Tout à l’heure, un camarade, le visage bronzé, me prenant par le bras, me disait « je suis social démocrate et je pense que ton discours a trop déporté le parti sur la gauche, ce qui explique que tant de voix se soient déplacées des socialistes vers les verts. »
Je me demande parfois pourquoi on ne se respecte pas davantage ? Pourquoi on s’inflige ce type d’analyse grossière et pourquoi on ne regarde pas la réalité de notre échec collectif en face ? Je me demande pourquoi, alors qu’on vient d’enregistrer un échec, après trois défaites successives à des scrutins nationaux, on en est encore à penser que, dans la bataille de l’interprétation, il y a encore une petite place à gratter, une petite victoire à emporter dans l’appareil ? Je me demande pourquoi on en est encore à essayer d’enfoncer un peu plus les uns pour se renforcer un peu plus soi-même. J’en prends ma part. Je n’ai jamais prétendu être exemplaire mais je pense que ce qu’on attend de nous, à l’issue d’une campagne difficile, c’est que nous nous respections. Nous appartenons à une grande formation politique qui mérite, à défaut de nous aimer tous, de nous respecter.
Je voudrais remercier tous ces militants qui, dans une campagne qui n’était pas facile parce qu’on ne nous aura rien épargné, ont mis leur orgueil et leurs états d’âme dans leur poche. Je remercie ces camarades qui ont décidé de faire campagne pour le PS, certains avec beaucoup d’engagement et d’envie, d’autres simplement par devoir parce qu’il fallait travailler pour le parti.
Je voudrais dire en quelques mots ce que je vois à l’issue de cette élection. Nous avons obtenu 2,1 millions de voix de moins qu’en 2004. L’extrême gauche en a recueilli 600 000 de plus et les Verts 1,5 million de plus, soit 2,1 millions au total. Il y a sans doute des voix qui se sont éparpillées ailleurs mais pour l’essentiel c’est au sein de la gauche que les voix se sont redistribuées.
La question qui nous est donc posée aujourd’hui est de savoir pourquoi les classes populaires ne votent plus pour nous et pire, pourquoi ont-elles pris l’habitude de ne plus venir voter ?
Si on veut préparer 2012 sérieusement, nous devrons savoir régler cette question là dans les trois ans qui viennent. C’est une question centrale.
Objectivement, la social-démocratie européenne - nous le disons tous avec nos mots – n’en finit pas d’être en crise. C’est même de ses rangs qu’est venu le principal argument qui nous a mis à genou, au début de la campagne. Certains pensaient que nous pouvions faire campagne, parler de la crise économique et sociale, offrir des solutions et en même temps que Barroso devait rester président de la Commission.
Quand Mme Lagarde demande que les déficits liés à la crise soient mis de côté, qui s’oppose à cela ? Deux socialistes européens. D’un côté Joaquin Amunia commissaire des affaires économiques et monétaires issu du PSOE et le ministre des finances allemand Peer Steinbrück du SPD. Ce sont des camarades, qui sur la question du pacte de stabilité et de croissance qui - alors que Mme Lagarde ne peut pas être suspecte d’une grande conversion sociale et régulatrice - défendent l’orthodoxie libérale. Cette crise de la sociale démocratie existe, ne soyons pas dans le déni. Ne soyons pas dans le déni parce que cette crise explique aussi pourquoi certaines thèses que nous avons défendues ensemble au sein du Parti socialiste européen - quelque soit notre appartenance à un courant ou à un autre - n’aient pas été entendues.
Pour cette législature, nous n’aurons, je crois, que 157 euro-députés socialistes. J’observe que les pays dans lesquels nous avons fait un bon score étaient ceux où le débat était le plus clivé. J’observe que là où les camarades ont gouverné en coalition, là où ils se sont considérablement recentrés, là où ils ont mis plus de temps à tirer les leçons de la crise que les libéraux, ils ont connu des échecs comparables ou pires que celui que nous connaissons en France.
Nous avons deux tâches historiques : préparer demain la manière dont la gauche socialiste française va reconquérir le pouvoir en France et préparer la refondation de la sociale démocratie européenne.
C’est pour ça que je pense que la réponse à ce que nous venons de vivre ne peut pas être une affaire de design, de mode, de changement de dispositif.
La réponse ne peut pas être de refaire ce que nous avons trop souvent fait : changer un peu le discours, remplacer tel camarade par un autre et espérer que tout ira mieux.
Le problème que nous avons, c’est que nous ne faisons plus envie.
Et même lorsque nous disons des choses intéressantes, les gens ne croient plus en nous.
Sur les marchés, lors des porte-à-porte, en campagne, on nous demandait ce que nous ferions de si différent par rapport aux libéraux. Et quand on arrivait à faire des propositions, on nous demandait si nous étions capables de gouverner malgré les divisions internes.
Nous l’avons tous vécu. Nous n’arrivons pas à incarner une alternative au modèle libéral, ni à rendre crédible une alternance. Nous sommes tous responsables de cette incapacité et je ne m’exclus pas de ce constat.
Nous avons aujourd’hui une base, 17 %. Cela nous laisse quelques raisons de croire que nous avons le devoir d’engager une nouvelle étape historique.
Tous les partis de gauche ont entrepris une tâche qui est celle de leur propre dépassement : à l’extrême gauche avec la création du NPA, à notre gauche avec la création du Front de gauche, - même si ce parti n’obtient que 31000 voix de plus qu’en 2004, alors qu’à l’époque il y avait un gros vote utile favorable aux socialistes -, et du côté des Verts avec la création d’Europe écologie qui est un dépassement réussi de ce qui était jusqu’ici leur identité.
Il nous revient, aujourd’hui, de nous inscrire aussi dans ce processus de dépassement. C’est ma conviction. Je ne crois pas que ce soit dans un énième rebond interne, autour d’un énième casting différent, que nous arriverons à proposer une alternance et une alternative crédibles au modèle libéral.
Alors comment réussir ce dépassement du PS ?
Je pense que nous devons nous laisser submerger par un processus politique qui aboutira à la constitution d’une maison commune de la gauche, - pour reprendre les mots de Martine -, avec trois sujets.
Premièrement, le projet. J’observe, qu’à gauche, tout le monde se pose les mêmes questions : le rôle de l’état, les régulations possibles au niveau national et international, les protections, les salaires, la répartition capital – travail, la protection de l’environnement, etc.
Nous nous posons ces questions de la même manière. Bien sur, nous ne les hiérarchisons pas de la même façon, mais il devrait être facile de réunir autour d’une table les dirigeants politiques et militants des partis de gauche pour en discuter.
Deuxièmement, l’échéance de 2012. Je suis personnellement favorable à un candidat unique de la gauche mais nous devons poser cette question sans préalable et sans imposer un ordre de discussion.
Avec un seul objectif : nous mettre en situation de battre Nicolas Sarkozy, au nom et avec le soutien des classes populaires et moyennes.
Troisièmement, la constitution d’une maison commune de la gauche, peu importe son nom, qui permette utilement aux militants de se parler, de se confronter.
Si nous parvenons à ce dépassement, sans préalable, sans volonté hégémonique, sans dicter nous-même l’agenda, je pense que le PS trouvera là le moyen de se refonder et de redevenir le porteur d’une espérance politique. Je souhaite que nous fixions dès cette semaine cette ambition. Je souhaite que nous proposions publiquement à nos partenaires cette offre de travail commun.
Je vous remercie.
Tout à l’heure, un camarade, le visage bronzé, me prenant par le bras, me disait « je suis social démocrate et je pense que ton discours a trop déporté le parti sur la gauche, ce qui explique que tant de voix se soient déplacées des socialistes vers les verts. »
Je me demande parfois pourquoi on ne se respecte pas davantage ? Pourquoi on s’inflige ce type d’analyse grossière et pourquoi on ne regarde pas la réalité de notre échec collectif en face ? Je me demande pourquoi, alors qu’on vient d’enregistrer un échec, après trois défaites successives à des scrutins nationaux, on en est encore à penser que, dans la bataille de l’interprétation, il y a encore une petite place à gratter, une petite victoire à emporter dans l’appareil ? Je me demande pourquoi on en est encore à essayer d’enfoncer un peu plus les uns pour se renforcer un peu plus soi-même. J’en prends ma part. Je n’ai jamais prétendu être exemplaire mais je pense que ce qu’on attend de nous, à l’issue d’une campagne difficile, c’est que nous nous respections. Nous appartenons à une grande formation politique qui mérite, à défaut de nous aimer tous, de nous respecter.
Je voudrais remercier tous ces militants qui, dans une campagne qui n’était pas facile parce qu’on ne nous aura rien épargné, ont mis leur orgueil et leurs états d’âme dans leur poche. Je remercie ces camarades qui ont décidé de faire campagne pour le PS, certains avec beaucoup d’engagement et d’envie, d’autres simplement par devoir parce qu’il fallait travailler pour le parti.
Je voudrais dire en quelques mots ce que je vois à l’issue de cette élection. Nous avons obtenu 2,1 millions de voix de moins qu’en 2004. L’extrême gauche en a recueilli 600 000 de plus et les Verts 1,5 million de plus, soit 2,1 millions au total. Il y a sans doute des voix qui se sont éparpillées ailleurs mais pour l’essentiel c’est au sein de la gauche que les voix se sont redistribuées.
La question qui nous est donc posée aujourd’hui est de savoir pourquoi les classes populaires ne votent plus pour nous et pire, pourquoi ont-elles pris l’habitude de ne plus venir voter ?
Si on veut préparer 2012 sérieusement, nous devrons savoir régler cette question là dans les trois ans qui viennent. C’est une question centrale.
Objectivement, la social-démocratie européenne - nous le disons tous avec nos mots – n’en finit pas d’être en crise. C’est même de ses rangs qu’est venu le principal argument qui nous a mis à genou, au début de la campagne. Certains pensaient que nous pouvions faire campagne, parler de la crise économique et sociale, offrir des solutions et en même temps que Barroso devait rester président de la Commission.
Quand Mme Lagarde demande que les déficits liés à la crise soient mis de côté, qui s’oppose à cela ? Deux socialistes européens. D’un côté Joaquin Amunia commissaire des affaires économiques et monétaires issu du PSOE et le ministre des finances allemand Peer Steinbrück du SPD. Ce sont des camarades, qui sur la question du pacte de stabilité et de croissance qui - alors que Mme Lagarde ne peut pas être suspecte d’une grande conversion sociale et régulatrice - défendent l’orthodoxie libérale. Cette crise de la sociale démocratie existe, ne soyons pas dans le déni. Ne soyons pas dans le déni parce que cette crise explique aussi pourquoi certaines thèses que nous avons défendues ensemble au sein du Parti socialiste européen - quelque soit notre appartenance à un courant ou à un autre - n’aient pas été entendues.
Pour cette législature, nous n’aurons, je crois, que 157 euro-députés socialistes. J’observe que les pays dans lesquels nous avons fait un bon score étaient ceux où le débat était le plus clivé. J’observe que là où les camarades ont gouverné en coalition, là où ils se sont considérablement recentrés, là où ils ont mis plus de temps à tirer les leçons de la crise que les libéraux, ils ont connu des échecs comparables ou pires que celui que nous connaissons en France.
Nous avons deux tâches historiques : préparer demain la manière dont la gauche socialiste française va reconquérir le pouvoir en France et préparer la refondation de la sociale démocratie européenne.
C’est pour ça que je pense que la réponse à ce que nous venons de vivre ne peut pas être une affaire de design, de mode, de changement de dispositif.
La réponse ne peut pas être de refaire ce que nous avons trop souvent fait : changer un peu le discours, remplacer tel camarade par un autre et espérer que tout ira mieux.
Le problème que nous avons, c’est que nous ne faisons plus envie.
Et même lorsque nous disons des choses intéressantes, les gens ne croient plus en nous.
Sur les marchés, lors des porte-à-porte, en campagne, on nous demandait ce que nous ferions de si différent par rapport aux libéraux. Et quand on arrivait à faire des propositions, on nous demandait si nous étions capables de gouverner malgré les divisions internes.
Nous l’avons tous vécu. Nous n’arrivons pas à incarner une alternative au modèle libéral, ni à rendre crédible une alternance. Nous sommes tous responsables de cette incapacité et je ne m’exclus pas de ce constat.
Nous avons aujourd’hui une base, 17 %. Cela nous laisse quelques raisons de croire que nous avons le devoir d’engager une nouvelle étape historique.
Tous les partis de gauche ont entrepris une tâche qui est celle de leur propre dépassement : à l’extrême gauche avec la création du NPA, à notre gauche avec la création du Front de gauche, - même si ce parti n’obtient que 31000 voix de plus qu’en 2004, alors qu’à l’époque il y avait un gros vote utile favorable aux socialistes -, et du côté des Verts avec la création d’Europe écologie qui est un dépassement réussi de ce qui était jusqu’ici leur identité.
Il nous revient, aujourd’hui, de nous inscrire aussi dans ce processus de dépassement. C’est ma conviction. Je ne crois pas que ce soit dans un énième rebond interne, autour d’un énième casting différent, que nous arriverons à proposer une alternance et une alternative crédibles au modèle libéral.
Alors comment réussir ce dépassement du PS ?
Je pense que nous devons nous laisser submerger par un processus politique qui aboutira à la constitution d’une maison commune de la gauche, - pour reprendre les mots de Martine -, avec trois sujets.
Premièrement, le projet. J’observe, qu’à gauche, tout le monde se pose les mêmes questions : le rôle de l’état, les régulations possibles au niveau national et international, les protections, les salaires, la répartition capital – travail, la protection de l’environnement, etc.
Nous nous posons ces questions de la même manière. Bien sur, nous ne les hiérarchisons pas de la même façon, mais il devrait être facile de réunir autour d’une table les dirigeants politiques et militants des partis de gauche pour en discuter.
Deuxièmement, l’échéance de 2012. Je suis personnellement favorable à un candidat unique de la gauche mais nous devons poser cette question sans préalable et sans imposer un ordre de discussion.
Avec un seul objectif : nous mettre en situation de battre Nicolas Sarkozy, au nom et avec le soutien des classes populaires et moyennes.
Troisièmement, la constitution d’une maison commune de la gauche, peu importe son nom, qui permette utilement aux militants de se parler, de se confronter.
Si nous parvenons à ce dépassement, sans préalable, sans volonté hégémonique, sans dicter nous-même l’agenda, je pense que le PS trouvera là le moyen de se refonder et de redevenir le porteur d’une espérance politique. Je souhaite que nous fixions dès cette semaine cette ambition. Je souhaite que nous proposions publiquement à nos partenaires cette offre de travail commun.
Je vous remercie.
lundi 1 juin 2009
Pourquoi faut-il voter le 7 juin ?
Le 7 Juin, dans quelques jours, ont lieu les élections pour élire nos députés au parlement européen. Ces élections peuvent apparaître à certains comme sans intérêt car il n’est pas évident de savoir ce que fait le parlement européen.
Nous, socialistes, sommes au contraire convaincus qu’il est urgent de voter. Pourquoi ?
Raison numéro un : apporter une réponse forte et cohérente à la crise.
La crise économique qui nous touche est sans précédent par son ampleur, sa violence, sa gravité. Nous connaissons tous des familles touchées par les difficultés quotidiennes (chômage, pouvoir d’achat…) parce qu’elles se comptent par milliers.
La réponse apportée par Nicolas Sarkozy et son gouvernement ainsi que par M. Barroso et la commission européenne nous apparaît insignifiante et injuste: aucune relance de la consommation, aucun plan de relance coordonné au niveau européen.
Voter aux élections européennes, c’est faire le choix politique du changement !
Faire le choix de députés de socialistes,
c’est défendre l’idée d’un plan de relance et les droits sociaux au niveau européen,
c’est faire le choix de députés qui désigneront un homme de gauche à la tête de la commission !
Raison numéro deux : soutenir un projet politique européen concret
Le Parti Socialiste Européen – le PSE ? est la seule force européenne qui ait défini un projet commun aux partis des 27 Etats membres. Il s’agit de changer la donne européenne en appliquant dès les 100 premiers jours des mesures sociales et des mesures de relance économique.
Ce projet commun - le Manifesto - est une démarche unique en Europe : c’est un premier pas vers une Europe politique et sociale !
Que faire pour changer l’Europe en 100 jours ?
1) Etablir un véritable plan de relance économique pour lutter contre la crise:
Avec 100 milliards d’euros par des mesures de soutien à la consommation et à l’investissement.
3% de la richesse consacrée à l’innovation, la recherche développement pour préparer notre avenir.
Une aide aux PME, entreprises les plus fragiles pour leur adaptation aux nouvelles normes (respect de l’environnement, nouveaux marchés du développement durable…).
2) Mettre en place un bouclier social afin de redonner du pouvoir d’achat et lutter contre les inégalités :
Un revenu minimum dans chaque pays européen
Protéger et développer les services publics :
Avec une directive pour empêcher les licenciements boursiers
Une clause de progrès social pour qu’aucune directive ne puisse affaiblir nos droits sociaux.
Une Europe exemplaire sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
Une harmonisation fiscale des pays de l’Union :
Avec un rapprochement des législations nationales en matières fiscales et une harmonisation de l’impôt sur les sociétés afin de stopper les délocalisations.
Etablir une véritable progressivité de l’impôt afin de garantir les moyens d’action des services publics (Hôpitaux, éducation, santé…) avec une fiscalité plus juste.
3 ) Créer 10 millions d’emplois verts, un nouveau modèle économique de développement durable et une industrie qui préserve l’emploi :
Avec un Pacte Européen pour le développement de l’emploi.
Un « programme de compétences » destiné à préparer les salariés aux emplois de demain liés aux technologies vertes
Un programme européen de développement des énergies nouvelles afin de ne plus dépendre du pétrole
Développer l’efficacité énergétique pour créer des emplois, notamment dans les travaux d’isolation du bâtiment, mais aussi diminuer les dépenses par l’économie d’énergie.
Agir dès demain pour la relance de l’économie, une Europe sociale, un nouveau modèle de croissance et d’emplois verts,
c’est voter pour une force politique qui a un poids au niveau européen,
c’est voter pour un plan de mesures précises qui changent notre présent et notre avenir,c'est voter pour l'Europe sociale!
Le 7 Juin, c’est 1 seul jour – 1 seul tour,
je vote pour les propositions du PSE !
Nous, socialistes, sommes au contraire convaincus qu’il est urgent de voter. Pourquoi ?
Raison numéro un : apporter une réponse forte et cohérente à la crise.
La crise économique qui nous touche est sans précédent par son ampleur, sa violence, sa gravité. Nous connaissons tous des familles touchées par les difficultés quotidiennes (chômage, pouvoir d’achat…) parce qu’elles se comptent par milliers.
La réponse apportée par Nicolas Sarkozy et son gouvernement ainsi que par M. Barroso et la commission européenne nous apparaît insignifiante et injuste: aucune relance de la consommation, aucun plan de relance coordonné au niveau européen.
Voter aux élections européennes, c’est faire le choix politique du changement !
Faire le choix de députés de socialistes,
c’est défendre l’idée d’un plan de relance et les droits sociaux au niveau européen,
c’est faire le choix de députés qui désigneront un homme de gauche à la tête de la commission !
Raison numéro deux : soutenir un projet politique européen concret
Le Parti Socialiste Européen – le PSE ? est la seule force européenne qui ait défini un projet commun aux partis des 27 Etats membres. Il s’agit de changer la donne européenne en appliquant dès les 100 premiers jours des mesures sociales et des mesures de relance économique.
Ce projet commun - le Manifesto - est une démarche unique en Europe : c’est un premier pas vers une Europe politique et sociale !
Que faire pour changer l’Europe en 100 jours ?
1) Etablir un véritable plan de relance économique pour lutter contre la crise:
Avec 100 milliards d’euros par des mesures de soutien à la consommation et à l’investissement.
3% de la richesse consacrée à l’innovation, la recherche développement pour préparer notre avenir.
Une aide aux PME, entreprises les plus fragiles pour leur adaptation aux nouvelles normes (respect de l’environnement, nouveaux marchés du développement durable…).
2) Mettre en place un bouclier social afin de redonner du pouvoir d’achat et lutter contre les inégalités :
Un revenu minimum dans chaque pays européen
Protéger et développer les services publics :
Avec une directive pour empêcher les licenciements boursiers
Une clause de progrès social pour qu’aucune directive ne puisse affaiblir nos droits sociaux.
Une Europe exemplaire sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
Une harmonisation fiscale des pays de l’Union :
Avec un rapprochement des législations nationales en matières fiscales et une harmonisation de l’impôt sur les sociétés afin de stopper les délocalisations.
Etablir une véritable progressivité de l’impôt afin de garantir les moyens d’action des services publics (Hôpitaux, éducation, santé…) avec une fiscalité plus juste.
3 ) Créer 10 millions d’emplois verts, un nouveau modèle économique de développement durable et une industrie qui préserve l’emploi :
Avec un Pacte Européen pour le développement de l’emploi.
Un « programme de compétences » destiné à préparer les salariés aux emplois de demain liés aux technologies vertes
Un programme européen de développement des énergies nouvelles afin de ne plus dépendre du pétrole
Développer l’efficacité énergétique pour créer des emplois, notamment dans les travaux d’isolation du bâtiment, mais aussi diminuer les dépenses par l’économie d’énergie.
Agir dès demain pour la relance de l’économie, une Europe sociale, un nouveau modèle de croissance et d’emplois verts,
c’est voter pour une force politique qui a un poids au niveau européen,
c’est voter pour un plan de mesures précises qui changent notre présent et notre avenir,c'est voter pour l'Europe sociale!
Le 7 Juin, c’est 1 seul jour – 1 seul tour,
je vote pour les propositions du PSE !
lundi 27 avril 2009
Les eurodéputés demandent la fin du secret bancaire pour 2014 (par Christophe Bérardi)
Le Parlement européen s'est prononcé, vendredi, en faveur de l'abandon du secret bancaire en Europe d'ici au 1er juillet 2014 afin de lutter contre la fraude fiscale.
Une fraude estimée à quelque 200 milliards d'euros par an.
"Les gouvernements européens ont mis sur la table près de 3000 milliards d'euros pour sauver les banques, il paraît légitime de demander en retour aux banquiers de jouer le jeu de la transparence", a expliqué l'auteur du rapport, le socialiste française, Benoît Hamon.
Les députés européens recommandent également que toutes les personnes morales - notamment les trusts et fondations - soient assujetties à cet impôt.STRASBOURG (AFP) — Le Parlement européen a réclamé que tous les pays de l'UE mettent fin au secret bancaire sur les revenus de l'épargne pour 2014 au plus tard, dans un avis consultatif adopté vendredi en plénière.
"Nous souhaitons qu'une date butoir soit fixée à 2014" dans une directive (loi) européenne sur la fiscalité de l'épargne, a résumé le rapporteur du texte, le socialiste français Benoît Hamon.
"Il est légitime, au moment où l'on demande aux contribuables européens de venir sauver le secteur bancaire, que le secteur bancaire fasse des efforts pour aider les Etats à lutter contre la fraude fiscale", a-t-il ajouté.
Dans son rapport, il souligne l'"enjeu économique majeur" de la fraude fiscale, évaluée à 200 milliards d'euros par an soit 2% du PIB de l'UE.
Selon un amendement voté vendredi, les eurodéputés souhaitent voir généralisés "au plus tard le 1er juillet 2014" les échanges automatiques d'informations dans l'UE.
Aujourd'hui, trois pays bénéficient d'un régime de transition: le Luxembourg, la Belgique et l'Autriche. En échange d'un prélèvement fiscal à la source pour les revenus de l'épargne, ils pratiquent le secret bancaire et échappent aux échanges d'information.
Seule la Belgique a fixé une date pour y mettre fin, 2010.
L'eurodéputée conservatrice luxembourgeoise Astrid Lulling a dénoncé la "tournure passionnelle" prise par les débats sur le secret bancaire, s'étonnant qu'on veuille "rendre obligatoire le système qui ne fonctionne pas".
"Contre toute logique, une majorité du Parlement a voté pour abolir le système de retenue à la source, qui fonctionne" et est "un système efficace, peu coûteux et qui assure que tout le monde paye des impôts", a-t-elle déploré. "C'est incompréhensible."
Elle avait déposé un amendement alternatif, qui entérinait un libre choix des pays européens entre participer au système d'informations ou appliquer de manière permanente le système de retenue à la source, mais il a été rejeté par le Parlement.
Lot de consolation pour le Luxembourg: les eurodéputés suggèrent aussi d'élargir une liste de paradis fiscaux annexée à la directive européenne, pour y inclure notamment les Etats américains du Delaware et du Nevada.
Leur fiscalité très faible avait été dénoncée par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
Par ailleurs, dans une résolution séparée, le Parlement européen "demande au prochain sommet du G20 de convenir d'une action coordonnée et concrète pour fermer tous les paradis fiscaux et réglementaires et pour combler les failles fiscales et réglementaire +onshore" qui permettent une vaste évasion fiscale, même dans les grands centres financiers".
Comme pour toutes les questions fiscales, l'avis du Parlement est purement consultatif. Ni la Commission européenne, ni le Conseil réunissant les représentants des pays de l'UE ne sont obligés d'en tenir compte.
"Fixer une date butoir pour la période de transition est prématuré à ce stade" car le Conseil ne l'accepterait pas, a d'ailleurs reconnu jeudi soir le commissaire chargé de la fiscalité, Laszlo Kovacs.
L'idée d'une date butoir pour le secret bancaire inquiète aussi certains pays tiers, dont la Suisse, car ils craignent que l'UE ne leur demande dans le cadre d'accord fiscaux d'y renoncer aussi.
Une fraude estimée à quelque 200 milliards d'euros par an.
"Les gouvernements européens ont mis sur la table près de 3000 milliards d'euros pour sauver les banques, il paraît légitime de demander en retour aux banquiers de jouer le jeu de la transparence", a expliqué l'auteur du rapport, le socialiste française, Benoît Hamon.
Les députés européens recommandent également que toutes les personnes morales - notamment les trusts et fondations - soient assujetties à cet impôt.STRASBOURG (AFP) — Le Parlement européen a réclamé que tous les pays de l'UE mettent fin au secret bancaire sur les revenus de l'épargne pour 2014 au plus tard, dans un avis consultatif adopté vendredi en plénière.
"Nous souhaitons qu'une date butoir soit fixée à 2014" dans une directive (loi) européenne sur la fiscalité de l'épargne, a résumé le rapporteur du texte, le socialiste français Benoît Hamon.
"Il est légitime, au moment où l'on demande aux contribuables européens de venir sauver le secteur bancaire, que le secteur bancaire fasse des efforts pour aider les Etats à lutter contre la fraude fiscale", a-t-il ajouté.
Dans son rapport, il souligne l'"enjeu économique majeur" de la fraude fiscale, évaluée à 200 milliards d'euros par an soit 2% du PIB de l'UE.
Selon un amendement voté vendredi, les eurodéputés souhaitent voir généralisés "au plus tard le 1er juillet 2014" les échanges automatiques d'informations dans l'UE.
Aujourd'hui, trois pays bénéficient d'un régime de transition: le Luxembourg, la Belgique et l'Autriche. En échange d'un prélèvement fiscal à la source pour les revenus de l'épargne, ils pratiquent le secret bancaire et échappent aux échanges d'information.
Seule la Belgique a fixé une date pour y mettre fin, 2010.
L'eurodéputée conservatrice luxembourgeoise Astrid Lulling a dénoncé la "tournure passionnelle" prise par les débats sur le secret bancaire, s'étonnant qu'on veuille "rendre obligatoire le système qui ne fonctionne pas".
"Contre toute logique, une majorité du Parlement a voté pour abolir le système de retenue à la source, qui fonctionne" et est "un système efficace, peu coûteux et qui assure que tout le monde paye des impôts", a-t-elle déploré. "C'est incompréhensible."
Elle avait déposé un amendement alternatif, qui entérinait un libre choix des pays européens entre participer au système d'informations ou appliquer de manière permanente le système de retenue à la source, mais il a été rejeté par le Parlement.
Lot de consolation pour le Luxembourg: les eurodéputés suggèrent aussi d'élargir une liste de paradis fiscaux annexée à la directive européenne, pour y inclure notamment les Etats américains du Delaware et du Nevada.
Leur fiscalité très faible avait été dénoncée par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
Par ailleurs, dans une résolution séparée, le Parlement européen "demande au prochain sommet du G20 de convenir d'une action coordonnée et concrète pour fermer tous les paradis fiscaux et réglementaires et pour combler les failles fiscales et réglementaire +onshore" qui permettent une vaste évasion fiscale, même dans les grands centres financiers".
Comme pour toutes les questions fiscales, l'avis du Parlement est purement consultatif. Ni la Commission européenne, ni le Conseil réunissant les représentants des pays de l'UE ne sont obligés d'en tenir compte.
"Fixer une date butoir pour la période de transition est prématuré à ce stade" car le Conseil ne l'accepterait pas, a d'ailleurs reconnu jeudi soir le commissaire chargé de la fiscalité, Laszlo Kovacs.
L'idée d'une date butoir pour le secret bancaire inquiète aussi certains pays tiers, dont la Suisse, car ils craignent que l'UE ne leur demande dans le cadre d'accord fiscaux d'y renoncer aussi.
samedi 4 avril 2009
BARROSO, président de la Commission Européenne : le bilan d'un libéral par Christophe Bérardi
Une fois le nouveau Parlement européen élu, le 7 juin prochain, il aura à se prononcer pour l’élection d’un nouveau président de la Commission européenne, le mandat de 5 ans de José Manuel Durao Barroso s’achevant. Candidat à sa propre succession, son bilan à la tête de l’exécutif européen et celui de la majorité de droite sortante, est pourtant critiqué.
Barroso plaide depuis novembre 2004 pour « l’Europe des résultats ». Mais de quels résultats parle-t-on, après cinq ans à la tête de la Commission européenne avec sa majorité conservatrice PPE dont l’UMP fait partie ?
Libéral, le président portugais a soutenu la directive Bolkestein en vantant le « principe du pays d’origine », quand tous les sondages montraient l’opposition des populations. Mais il s’est surtout illustré, depuis le début de la crise économique et financière, par son manque de vision pour l’Europe, et un non interventionnisme déroutant. Quant tout le monde réclamait un plan, au moins un débat, sur l’avenir de l’automobile en Europe, ce dernier a rejeté tout soutien au secteur sur les Etats membres. C’est d’ailleurs l’un des reproches les plus soulignés par ses opposants : son manque d’ambition et de propositions qui a marginalisé la Commission européenne au lieu de renforcer la cohérence européenne.
Pour Poul Nyrup Rasmussen, président du PSE, dans une interview au Monde du 28 mars dernier : « M. Barroso a été très passif dans sa gestion de la pire crise économique depuis la seconde guerre mondiale. Il essaie de faire croire que le plan de relance européen est proche de 4 % du PIB. Ce n'est tout simplement pas correct de prendre en compte les amortisseurs sociaux, qui augmentent avec la montée du chômage. Cela n'a rien à voir avec une politique volontariste de préservation des emplois. Le président de la Commission doit par ailleurs être capable de faire face aux gouvernements. Pour l'instant, nous avons un président qui représente le plus petit dénominateur commun et réduit l'Union européenne à une association intergouvernementale ».
Un manque d’autorité pointée du doigt dès son élection. Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen, déclarait : «Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre.» Sans donner de direction à l’Europe. Avec lui donc, l’Europe des citoyens ou l’Europe sociale n’ont pas pu avancer.
Barroso plaide depuis novembre 2004 pour « l’Europe des résultats ». Mais de quels résultats parle-t-on, après cinq ans à la tête de la Commission européenne avec sa majorité conservatrice PPE dont l’UMP fait partie ?
Libéral, le président portugais a soutenu la directive Bolkestein en vantant le « principe du pays d’origine », quand tous les sondages montraient l’opposition des populations. Mais il s’est surtout illustré, depuis le début de la crise économique et financière, par son manque de vision pour l’Europe, et un non interventionnisme déroutant. Quant tout le monde réclamait un plan, au moins un débat, sur l’avenir de l’automobile en Europe, ce dernier a rejeté tout soutien au secteur sur les Etats membres. C’est d’ailleurs l’un des reproches les plus soulignés par ses opposants : son manque d’ambition et de propositions qui a marginalisé la Commission européenne au lieu de renforcer la cohérence européenne.
Pour Poul Nyrup Rasmussen, président du PSE, dans une interview au Monde du 28 mars dernier : « M. Barroso a été très passif dans sa gestion de la pire crise économique depuis la seconde guerre mondiale. Il essaie de faire croire que le plan de relance européen est proche de 4 % du PIB. Ce n'est tout simplement pas correct de prendre en compte les amortisseurs sociaux, qui augmentent avec la montée du chômage. Cela n'a rien à voir avec une politique volontariste de préservation des emplois. Le président de la Commission doit par ailleurs être capable de faire face aux gouvernements. Pour l'instant, nous avons un président qui représente le plus petit dénominateur commun et réduit l'Union européenne à une association intergouvernementale ».
Un manque d’autorité pointée du doigt dès son élection. Martin Schulz, président du groupe socialiste au Parlement européen, déclarait : «Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre.» Sans donner de direction à l’Europe. Avec lui donc, l’Europe des citoyens ou l’Europe sociale n’ont pas pu avancer.
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