mardi 9 décembre 2008

Soulèvements irrépressibles en Grèce

L'origine de cette crise majeure en Grèce, vient de la mort d'Alexandre Grigoropoulos, militant libertaire de 15 ans, tué par balle par un policier, samedi 6 décembre. S'ensuient deux nuits de soulèvements et violences : nombreux incendies,destructions de magasins, on compte plusieurs dizaines de bléssés.
Les universités sont en grève et demain est décrétée une grève générale, soutenue par les principaux syndicats et l'opposition de gauche dont le PASOK (Parti socialiste) et le Parti communiste.
Certainement une des crises majeures depuis la fin de la dictature en 1974 et aussi probablement depuis la fin de la guerre civile en 1949 entre communistes et ultra-conservateurs(1946-1949).
Le premier-ministre de la droite (Nea Demokratia: Nouvelle Démocratie) Costas Caramanlis s'est excusé et a assuré que l'enquête poursuit son cours.
Cependant le gouvernement n'intervient que peu et n'arrive pas à apaiser.
En effet la Grèce subit la crise sociale de plein fouet , fortement accentuée depuis septembre et les effets amplificateurs de la crise financière en provenance des Etats-Unis.
Les prix ont énormément augmenté, il y a 23% de chômage chez les moins de 30 ans et la semi-privatisation des universités n'arrange pas les choses.
On trouve en Grèce dans la jeunesse, ce qu'on appelle les "700 euros", car c'est le salaire moyen qu'ils gagnent , ce qui est trop peu. La Grèce avait en effet énormément évoluée économiquement contrairement à ce qe l'on pense.
Ils avaient atteint un niveau assez comparable à l'Europe de l'ouest.
Les autres laissés pour la compte de la crise sont les Albanais de Grèce dont beaucoup sont sans papier, donc laissés à la plus absolue précarité mais dont l'économie a véritablement besoin.
Les soulèvements et la colère ne touchent pas que les grandes villes : Athènes et Thessalonique , mais aussi Patras (sur le continent), la Crète et les îles.
A tel point que des inscriptions politiques fleurissent partout au nom de "Parti Communiste", de divers courants libertaires et "PASOK".
On ne peut plus dénier que la crise ne touche pas gravement l'Europe.

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